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Un océan de plastiques

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J’écrirai certainement un article sur ma vie (mon enfer ?) avec les sacs en plastique” , voilà ce que j’écrivais il y a deux ans.

Aujourd’hui, un projet me donne une belle occasion de m’étendre sur cet enfer. Je vous parlerai de ce projet en fin d’article : jusque-là, vous devrez lire ma complainte, et faire votre examen de conscience.

Car les déchets plastiques, c’est l’affaire de tous.

Mais avant tout, voici une “mise en jambes”. Ou plutôt un entartage.

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Oui, une belle tarte que j’envoie sur la tête de cet auteur, qui écrit à propos des sacs en plastique : “[…] certes, leur prolifération cause une pollution visuelle et environnementale considérable, ils asphyxient les animaux marins lorsqu’ils échouent dans la mer, et il faut, pour les fabriquer, utiliser du pétrole, énergie fossile non renouvelable. […] Mais, en attendant, qui doit désormais acheter à la caisse les fameux sacs en plastique autrefois délivrés gratuitement ? Vous. Sauf si vous transportez avec vous en permanence des cabas et des paniers, ce qui n’est pas très pratique quand on rentre du travail – surtout si on se déplace à vélo, comme les adeptes du développement durable ne cessent de nous y inviter. […] Le coût d’achat des emballages a été transféré sur le consommateur !” (Sylvie Brunel dans “À qui profite le développent durable” page 21)

Voilà. La victime, ce n’est pas l’environnement. C’est nous : pauvres consommateurs qui devons débourser quelques centimes de plus pour transporter nos courses du samedi, ou qui avons besoin d’un sac pour notre sandwich du midi, nos trois boîtes de médicaments ou les croquettes de Kiki.

Laissons notre géographe médiatique combattre les méchants supermarchés qui augmentent leurs bénéfices grâce à la vente des sacs en plastique, et agissons.

À quand des sacs en papier toilette, pour vos courses ?
À quand des sacs en papier toilette, pour vos courses ?

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Alerte, alerte, sac plastique en vue. Cet objet fera tout pour arriver dans vos mains. Déployez la contre-attaque. Soyez ferme, audacieux, convaincu.

Voilà ce qui sonne dans ma tête quand je dois prendre livraison d’un article en échange d’une somme sonnante et trébuchante. Si d’aucuns ont toujours un parapluie avec eux, moi j’ai un ou deux sacs : on a plus de chances d’acheter quelque chose que d’être sous la drache, non ? Et je suis ferme : si le commerçant a déjà commis l’empaquetage d’un geste précis et conditionné, je n’hésite pas à défaire son œuvre !

Alors quand j’entends “Je pourrais avoir un petit sac, monsieur ?” , je vois rouge et j’en veux à cette personne imprévoyante (et parfois c’est moi !) et à l’humanité qui a inscrit le “sac plastique” au patrimoine des objets futiles de notre consommation.

Vous l’aurez compris : changez vos habitudes, sans attendre l’arrivée des sacs plastiques biodégradables, qui ne nous sauveront pas.

Déconditionnez-vous, quoi !

Et puis, refusons cette arme de destruction massive.

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Car 10 % de nos déchets terminent dans l’océan, se rendant responsables de la mort d’un million d’oiseaux et cent mille mammifères chaque année.

Car chers lecteurs, la nature est à l’œuvre pour récupérer les détritus qui ont échappé à notre vigilance (on va dire ça comme ça) : cinq gyres tourbillonnent dans nos mers, rassemblant nos immondices en une grosse soupe toxique, où le taux de plastique dépasse celui des planctons. Les poissons nous disent merci.

Parmi ces gyres, le plus fameux, le plus grand : le Vortex de déchets du Pacifique nord. Aussi nommé le “septième continent”, on lui prévoit une taille comme l’Europe, dans 20 ans.

Pour voir l’animation relative au voyage des déchets, cliquez sur l’onglet “the journey of trash” puis faites glisser la flèche blanche.

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Ce septième continent, ce n’est pas de la science-fiction, hélas. Vous ne trouverez pas de “plastico-sceptiques” pour dire que l’homme n’y est pour rien. Mais vous ne trouverez pas beaucoup politiques qui s’en inquiètent non plus.

Heureusement, certains s’en préoccupent, montent des expéditions pour en parler, ou cherchent des solutions.

Parmi ces derniers, il y a un gamin de 19 ans qui a trouvé une idée pour nettoyer les océans, rien que ça ! Il s’appelle Boyan Slat, est Hollandais, et a convaincu une centaine de personnes (des ingénieurs, des océanographes, des financiers, etc) de constituer une équipe pour mettre son projet… à flot.

C’est le projet The Ocean Cleanup, et il a besoin de vous aussi. Car il faut rassembler deux millions de dollars pour passer à l’action. C’est un crowdfunding mondial pour un problème mondial, et le compteur ne trompe pas : voyez donc les titres de mes paragraphes, qui vous donne l’évolution des récoltes depuis que j’ai commencé cet article, il y a une dizaine de jours.

3 minutes 34 pour vous convaincre (Gentside)

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Alors voilà, vous pouvez avoir sur vous un petit sac plastique plié, c’est déjà un acte gratuit et de bon sens, il me semble (à moins que faire marcher l’industrie du pétrole soit votre préoccupation).

Et vous pouvez aller plus loin en finançant un projet de grande envergure – c’est le moins que l’on puisse dire – comme l’ont fait 17.804, euh non, 17.805 habitants de cette planète.

À vous de jouer…

Les sacs donnés dans les commerces...

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Biodiversité, l’avenir du vivant

Notre biodiversité va mal. Je ne vous apprends rien. Mais voici un livre qui porte un regard moins pessimiste sur ce bouleversement, et nous propose de réfléchir sur les relations entre l’homme et la nature.

Homo transformator

Il n’est pas évident […] que l’homme ait la sagesse qui siérait à un animal savant ; en revanche, né du changement, il est devenu une espèce envahissante contribuant à son tour au changement de la planète, à une vitesse sans précédent, créant ainsi une situation radicalement nouvelle.” (p. 99)

Patrick Blandin est un spécialiste d’entomologie et d’écologie, entre autres, avec une grande expérience de recherche sur le terrain : le milieu naturel, c’est son truc ! Il aurait donc beaucoup de raisons de nous écrire une complainte sur la destruction de la biodiversité.

Mais en fait, non. Notre naturaliste ne va pas régler ses comptes avec le genre humain, même si la première moitié de son livre dresse un bilan peu réjouissant.

Et alors que certains aimeraient renommer l’Homo sapiens en Homo destructor, l’auteur préfère Homo transformator. Voilà qui résume bien son point de vue…

ExtraPaul plongé dans la biodiversité
ExtraPaul plongé dans la biodiversité

L’impossible inventaire

[…] plus de 800 espèces animales et végétales ont été officiellement déclarées disparues du fait des hommes, depuis l’an 1500. Une hécatombe ?” (p. 113)

Ce chiffre parait scandaleux. Parcourir la liste rouge de l’UICN serre le cœur. C’est révoltant de savoir que Martha, dernière représentante des quelques milliards de tourtes voyageuses, s’est éteinte en 1914 dans son zoo de Cincinnati…

Sans excuser ces catastrophes, il est toutefois permis de relativiser : quelques 1.800.000 d’espèces sont recensées, et ce chiffre est déjà énorme. Mais il est certainement sous-estimé : si on en découvre environ 16.000 par an, il faudra encore des dizaines d’années, voire des siècles, pour que les nombreux spécialistes complètent un inventaire que l’on estime entre quelques millions… et 80 millions d’espèces !

Pourquoi tant d’approximations dans ces chiffres ? Voici quelques raisons.

  • La notion d’espèce n’est pas évidente : derrière une même morphologie peuvent se cacher plusieurs espèces biologiquement séparées. Heureusement que depuis peu le barcoding nous aide.
  • Le recensement a commencé dans les lieux les plus connus et accessibles par l’homme. Il reste tout un monde inconnu à découvrir.
  • Certaines catégories, comme les oiseaux, suscitent plus d’intérêt, et donc plus d’observations, que d’autres, comme les insectes. Or ceux-ci sont autrement plus nombreux.

Premier bouleversement

Bien des fois, en quelques millions d’années, la biosphère a traversé des phases de réorganisation, ce que l’on se plaît aujourd’hui à appeler les crises de la biodiversité. Mais jamais le monde vivant n’avait été attaqué globalement par l’un de ses membres. C’est pourquoi je trouve ridicule de désigner la période actuelle comme la sixième crise de la biodiversité.” (p. 143)

Et tournons la page pour découvrir en majuscules le nom donné par l’auteur à cette crise : PREMIER BOULEVERSEMENT.

Car les crises précédentes ont mis plusieurs siècles à faire disparaître certaines espèces. Des paléontologues ont établi que la vitesse d’extinction “naturelle” est de l’ordre de 0,7 à 1,5 espèce par siècle. Or, nous en serions à une vitesse d’extinction 250 à 550 fois plus élevée. “Une honte pour la civilisation” (p. 121)

Peut-être est-ce encore pire qu’on ne le croit : les scientifiques n’ont analysé que les espèces connues. Soit à peine 2 % de toutes les espèces que notre planète pourrait abriter. L’ampleur de la catastrophe serait sous-estimée.

On se consolera juste en sachant qu’il n’est pas évident d’annoncer qu’une espèce est définitivement éradiquée : “L’apparence de l’absence n’est pas la preuve de l’extinction.” (p. 118)

Cinq crises ont déjà bien entamé notre biodiversité
Notre biodiversité a déjà trébuché 5 fois :
la 6ème sera-t-elle fatale ?

Homo conservator

Depuis la fin du XIXème siècle l’homme constate la dégradation du milieu naturel et s’en préoccupe. Mais les idées sur la manière de résoudre ce problème ont évolué. Protéger des espaces contre l’influence de l’homme ne parait plus la meilleure solution, car…

  • Nous avons tendance à inventorier la biodiversité sur la base d’un territoire. Mais c’est oublier une autre variable de l’équation : le temps. Car la biodiversité évolue constamment. Dès lors, quel est le sens à vouloir protéger, et donc figer, un territoire ? Est-il plus “naturel” qu’hier, qu’il y a cent ans ou mille ans ?
  • La plupart de nos forêts n’ont plus rien de “primitif” : on leur doit même une certaine beauté par la main de l’homme. Alors, doit-on protéger contre l’intervention humaine, et laisser faire la nature, quitte à avoir des espaces assez éloignés d’une beauté sauvage imaginée dans l’inconscient collectif ?
  • Comment juger de la richesse d’une biodiversité ? Sur la base d’une certaine valeur utilitaire ? (ce qui conduit au développement durable), de la rareté de certaines espèces ? (mais une espèce peut être rare dans certains pays et commune dans d’autres), d’un potentiel commercial ? (et donc appliquer les lois du marché sur la biodiversité ?).
  • Qui dit protection, dit espèce indigène à éradiquer. Mais comment juger qu’une espèce est un envahisseur ? L’arbre à papillons, si répandu, est-il à classer dans les aliens ? Faut-il massacrer l’Ibis sacré qui s’est acclimaté dans l’Ouest de la France ?

Le passé est assurément de bon conseil, mais il ne faut pas s’interdire d’envisager l’installation d’espèces venues d’ailleurs, qui peuvent renforcer le potentiel local d’adaptation.” (p. 251)

Homo ethicus

Voyant émerger de plus en plus d’Homo conservator, l’auteur plaide pour un contrôle démocratique de la richesse de notre biosphère, ce qui ne se traduit pas par une protection de la nature contre la main de l’homme, bien au contraire. Il faut se faire à l’idée que nos espaces “sauvages” (wilderness est le bon terme) n’existent quasiment plus depuis l’apparition de l’Homo Transformator. Et ce dernier fait partie intégrante de la biosphère.

L’auteur plaide donc pour une éthique pour la biosphère. Une prise de conscience qui verra apparaître l’Homo ethicus : “La biodiversité devient partie des projets de société : elle doit être voulue. Puisque le concept de base est l’évolution, et non plus l’équilibre permanent, l’objectif, pour une société locale, c’est de piloter systèmes écologiques et biodiversité en fonction du projet de vie qu’elle a construit… lequel peut être, pourquoi pas, de tenter de maintenir, contre vents et marées, un état voulu à tout prix.” (p. 244)

La main-mise invisible

On sent que Patrick Blandin connait sa matière, acquise sur le terrain. Après cette lecture, on relativise… un peu.

Car tout le monde ne sera pas d’accord avec cette vision très humaniste, qui fait peu de cas d’un monde de plus en plus dirigé par l’économie de marché : l’Homo ethicus n’est pas prêt de diriger le monde, et le livre d’Attac est bien plus critique à propos de la main-mise sur la biodiversité.

A moins que, comme l’auteur se risque à dire, la “sélection naturelle” ne joue aussi sur l’homme, favorisant les communautés humaines qui auront renforcé les capacités d’évolution de la vie locale comme celles de la biosphère toute entière…

Nous voici "pilotant" la nature... (p. 197)

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Contre les élections

Pouvons-nous être fiers de notre démocratie, et doit-on se satisfaire d’une constitution que le monde nous envie ? Eh bien non, et un livre nous explique pourquoi il est temps de passer à autre chose, et comment…

La fatigue démocratique

La démocratie est fragile, plus fragile qu’elle ne l’a jamais été depuis la Seconde Guerre mondiale. Si nous n’y prenons garde, elle dégénérera en peu à peu en une dictature des élections.” (p. 69)

Bigre !

Se plaindre de la démocratie, dans un pays dont la constitution est un modèle du genre, pourrait paraître incongru. Et moi-même, quand j’ai rejoint le G1000, je me demandais si je ne devais pas consacrer mon temps à des causes plus… concrètes.

Mais David Van Reybrouck, lui, en a fait son cheval de bataille. Son dernier livre nous explique pourquoi il est temps de moderniser nos démocraties. Et c’est justement dans des pays comme le nôtre que le sujet doit être débattu : puisque nous sommes des modèles pour les pays s’ouvrant à la démocratie, passons à la vitesse supérieure et traçons la voie d’une gouvernance par le peuple.

Et c’est maintenant qu’il faut changer : la “fatigue démocratique” nous gagne !

Comme la tabatière

Mais qu’est-ce qui ne va pas avec notre démocratie ?

Depuis les révolutions françaises et américaines, nous avons adopté la démocratie représentative comme le seul système valable pour écouter le peuple : “Les mots élections et démocratie sont devenus synonymes pour presque tout le monde.” (p. 51) A tel point que les mots “élections honnêtes” sont mentionnés dans la Déclaration universelle des droits de l’homme, de 1948 : c’est devenu un passage obligé pour qu’un pays reçoive une aide financière de la communauté internationale.

Mais ce mode de fonctionnement est plus aristocratique que démocratique : “Le gouvernement représentatif a été institué avec la claire conscience que les représentants élus seraient et devaient être des citoyens distingués, socialement distincts de ceux qui les élisaient.” (Bernard Manin, 1995)

S’il fut une époque où ce modèle a fait évoluer la démocratie, aujourd’hui il ne sert plus l’intérêt général. “À une époque qui se caractérise par un malaise économique, un système médiatique déchaîné et une culture en pleine transformation, continuer de s’accrocher uniquement aux élections revient presque à enterrer délibérément la démocratie.” (p. 71)

Pensez-y : ce processus date du XVIIIè siècle et n’a jamais évolué. Il est aussi vieux que la diligence, la montgolfière et la tabatière !

David Van Reybrouck donne de la voix !
David Van Reybrouck ne donne pas sa voix, mais donne de la voix !

Notre future démocratie a 25 siècles

Coupons court à une idée reçue : la démocratie idéale, ce n’est pas le référendum ou le sondage, où tout le monde donne son avis sur des domaines qu’il ne connait pas, ou qu’il croit connaître, faisant passer son bien-être devant celui de la communauté.

Non, la bonne idée, on la trouve à l’époque d’Aristote, qui nous disait : “Le principe fondamental du régime démocratique, c’est la liberté […] Une des marques de la liberté, c’est d’être tour à tour gouverné et gouvernant” . Dans l’Athènes antique, tout citoyen était susceptible de faire partie des trois principaux organes de la cité (Assemblée du peuple, Conseil des Cinq-Cents, Tribunal du peuple), désignés par tirage au sort, pour un mandat allant d’une journée à un an suivant le poste. La participation citoyenne était directe et des décisions étaient prises par de grandes masses de gens.

On appelle cela une démocratie délibérative (ou participative) : “[…] une forme de démocratie au sein de laquelle les délibérations collectives occupent une place centrale et les participants formulent, en se fondant sur des informations et des argumentations, des solutions rationnelles, concrètes, pour relever les défis sociaux qui se posent.” (p. 126)

Comme on l’a vu lors du G1000, cela se passe en petits groupes, avec l’intervention de modérateurs, et un thème prédéfini pour les débats.

Un autre élément déterminant est le tirage au sort. En effet, si on laisse les citoyens se présenter sur base volontaire, on réunirait des gens motivés et investis, certes, mais non représentatifs de toutes les couches de la société. Le tirage au sort permet plus de diversité et de légitimité.

L’Islande n’est pas la meilleure élève

Mais concrètement, est-ce que ça fonctionne ? Oui, plutôt bien, à voir les expériences menées dans plusieurs pays. Si celle de l’Islande est la plus connue et la plus réussie, elle n’est pas le meilleur exemple, car les 25 citoyens ayant ré-écrit la constitution ont été élus. Cinq enseignants du supérieur, quatre personnalités des médias, autant d’artistes, deux juristes et un prêtre : drôle de diversité !

Par contre l’expérience déroulée en 2004 en Colombie Britannique (province canadienne) fut plus ambitieuse : un échantillon arbitraire de 160 citoyens a travaillé durant un an sur la réforme de la loi électorale.

L’Ontario a suivi le pas en 2006, avec 103 citoyens, puis les Pays-Bas la même année, avec 140 citoyens, toujours dans le but d’une réforme du système électorale.

En fait, des expériences de démocratie délibératives, il en existe beaucoup. Et ça bouge plus qu’on ne le croit : “[…] tandis que les politiciens hésitent, que les médias se méfient et que les citoyens restent dans l’ignorance, des universitaires et des activistes foncent déjà vers de nouveaux horizons.” (p. 150)

6 organes sinon rien

Parmi ces chercheurs dont la mission consiste à “avoir raison trop tôt” (dixit notre philosophe belge Philippe Van Parijs), on trouve Terrill Bouricius, qui propose le modèle idéal de la nouvelle démocratie avec tirage au sort. Six organes sont nécessaires pour répondre le mieux possible à la légitimité et à l’efficacité :

  • le Conseil de définition des priorités, qui choisit les thèmes sur lesquels légiférer ;
  • les Panels d’intérêt, qui proposent une législation sur un des thèmes ;
  • les Panels d’examen, qui présentent des propositions de lois sur la base du travail de l’organe précédent et de spécialistes ;
  • le Jury des politiques publiques, qui vote les lois ;
  • le Conseil des réglementations, qui décide des règles et des procédures des travaux législatifs ;
  • le Conseil de surveillance, qui contrôle le processus législatif et traite les réclamations.

Ainsi, on évite la concentration de pouvoir, un corps tiré au sort surveille l’autre.

Tous ces organes sont constitués, suivant les postes, de citoyens volontaires, de citoyens tirés au sort (parmi des volontaires ou parmi la population avec participation obligatoire), salariés ou dédommagés suivant le temps de la mission, qui va de quelques jours à trois ans.

Ministre de la participation recherché

Alors, qu’en est-il chez nous d’un renouveau démocratique chez nous ?

Eh bien, bonne nouvelle, les partis politiques n’en ont jamais autant parlé ! Pour un état des lieux, je vous invite à lire le Mémorandum pour les négociateurs du gouvernement fédéral, objet de la nouvelle campagne du G1000 : “On recherche un ministre de la participation (H/F)” .

On recherche ministre de la participation
Eh oui, un ministre supplémentaire, mais peut-être le dernier qui restera !

En attendant que ça bouge, nous devrons nous satisfaire des bulletins et du crayon rouge. Mais ne vous en contentez pas : “Nous devons démocratiser la démocratie“, comme le conclut David Van Reybrouck !

“Contre les élections” par David Van Reybrouck, 219 pages, Actes Sud

"De nos jours, les élections sont devenus un outil primitif." (p. 69)

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