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American Apparel : sweatshop-free

Amercian Apparel : un emballage mouillé
Anvers n'apparaît pas sur l'emballage, mais c'est bien la pluie de cette ville qui l'a mouillé!

American Apparel est un fabricant de vêtements prenant le contre-pied de l’industrie textile : l’usine n’est pas délocalisée, elle n’utilise pas des petits mains asiatiques, et l’impact environnemental est pris en compte. Ce fabricant n’est donc pas un “sweatshop” (j’y reviendrai dans un autre article à propos du livre “No Logo”).

Les employés d’American Apparel sont américains, ils travaillent près de chez eux, dans une belle usine, sont bien payés, et heureux d’avoir ce job.

Alors que tout le monde le donnait perdant dans son entreprise, Dov Charney a persisté dans son idée de lancer sa marque de vêtements sans sous-traiter sa production. “Je voulais prouver que produire dans ce type d’ateliers clandestins, en exploitant ce qui s’apparente à des esclaves modernes revenait finalement plus cher que de produire de manière éthique, aux États-Unis” (“80 hommes pour changer le monde”, p.169). Presque 20 ans plus tard, American Apparel vend dans le monde entier, et persiste sur la voie tracée par son fondateur.

Dov semble aimer les vêtements simple, sans logo, ce qui n’enthousiasmera pas tout le monde, moi y compris ! C’est avec un certain entrain que je suis rentré dans le magasin à Anvers, mais une fois dans les rayons, mon désir de soutenir cette belle entreprise fut un peu refroidi. Malgré tout j’y ai trouvé mon bonheur, et tant pis si personne (ou presque) ne verra que je porte du American Apparel !…

American Apparel Men's Brief
Soyons fous : j'en achète deux !


Entre un vêtement de "marque'" (= sweatshop) et un vêtement éthique...

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La fin du travail : ouf je suis arrivé à la fin

On ne me voit pas le lire mais si, je l'ai bien lu !

Ouvrage très complet et documenté, il est sans doute captivant pour des étudiants en droit social (remarque non anodine puisque c’en est précisément un qui me l’a prêté), mais peu passionnant pour le néophyte que je suis. Je parle de “La fin du travail”, par Jeremy Rifkin.

Ayant fait grand bruit lors de sa parution en 1995, l’ouvrage ne me paraît intéressant aujourd’hui que par sa préface (analyse par Michel Rocard) et ses postfaces, où l’on trouve des avis pour et contre les thèses de Rifkin.

Pour résumer, celui-ci analyse la perte de travail initiée par notre monde moderne, mécanisé et régit par le rendement : même les nouvelles technologies n’absorbent pas le trop plein de travailleurs abandonné par l’automation et les spécialisations. La solution serait de privilégier un “tiers secteur” : celui des services – actuellement le bénévolat et les ONG – qui prendrait un statut plus officiel et reconnu. Et qui bénéficierait d’une rémunération : en fait l’argent qui serait normalement octroyé aux chômeurs mais qui trouveraient ici une nouvelle valeur dans la société.

Le problème est que presque 20 ans plus tard, on s’attendrait à ce que les analyses de Rifkin se traduisent par un taux de chômage énorme. Mais en lisant l’ouvrage dans le métro, je relevais mon nez pour constater que nous étions encore bien nombreux sur le chemin du travail…

Certes il y a de plus en plus de chômeurs : mais est-ce vraiment dû aux améliorations dans l’efficacité du travail ? Qu’en est-il de la délocalisation du travail dans les pays du sud, des travailleurs mis sur carreau suite aux fusions et dégraissages à des fins spéculatives ? Rifkin m’a donné l’impression de ne pas vraiment mettre en cause les dysfonctionnements et injustices sociales qui déséquilibrent la répartition du travail ! Est-ce qu’en 1995 on n’avait pas encore la conscience de la mondialisation ?

Toujours est-il que je reprocherai à Rifkin le même défaut qu’aux économistes (et on sait comment les économistes sont appréciés par les gens tenant des blogs comme celui-ci !) : celui de théoriser sur notre monde complexe et imprévisible – imprévisible car régi par des hommes !

Il n'y a plus assez de travail pour tout le monde ?

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Une bouteille dans la brousse

Enfant maya avec bouteille de soda
Cette bouteille finira dans la brousse...

Je reste encore un grand pollueur : je prend l’avion une fois par an pour partir loin ! Et donc voici un article qui me coûtera 3,86 tonnes de CO2 !

Cette année nous étions au Guatemala : nous avions au programme une journée et une nuit dans une communauté villageoise, pour vivre 24 heures très loin de notre confort moderne.

L’expérience fut un peu rude, et la mauvaise surprise fut (en ce qui me concerne), non pas le scorpion dans les toilettes, mais la bouteille en plastique jetée en bord du chemin par notre jeune guide, quand elle fut vide de son soda.

Certains diront que nous n’avions pas à lui offrir un produit emblématique de notre consommation. D’autres avanceront que la bouteille est biodégradable : lui le savait, pas moi !

La barrière de la langue m’a empêché de lui faire la morale, mais avec le recul je me dis que ce n’est pas à moi de donner la leçon : polluant plusieurs dizaines de fois plus que lui, puis-je lui reprocher de jeter sa bouteille dans la nature ? !…

Détail sur une plage pleine de détritus
... et reviendra peut-être sur la plage !

Qu'auriez-vous fait à ma place, en supposant que vous parliez leur langue ?

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