Archives de catégorie : Lecture

Mes lectures aident à me forger une opinion, et m’inspirent certaines réflexions.

Prospérité sans croissance

La croissance est-elle la seule solution pour faire avancer notre monde ? Voici un livre qui nous propose une alternative, et cette fois mon article sera plus long que d’habitude : il s’agit de notre avenir, que diable !

Chanté en 14 langues

Tim Jackson devant les clients de Triodos : un public acquis !
Tim Jackson devant les clients de Triodos : un public acquis !

Parce que le dogme de la croissance me crispe de plus en plus, parce que c’est son auteur qui était l’invité d’honneur des 20 ans de Triodos, et parce qu’il constitue un ouvrage de référence dans l’ombre des milieux associatifs dans lesquels je suis de plus en plus impliqué, le chemin était tout tracé pour que je lise ce livre, sous-titré en anglais “Economics for a Finite Planet” – ce que je préfère à la traduction française : “La transition vers une économie durable”.

Son auteur, Tim Jackson, a un nom à chanter de la country, un charisme qui le pousse à monter sur scène, pour nous chanter la complainte de notre système économique : la « croissance » nous envoie droit dans le mur. Mais il ne se présente pas les mains vides : il a un rapport à vous présenter, commandité par la Commission pour le développement durable du Royaume Uni. Sous la forme d’un livre traduit en 14 langues, on ne dira pas que l’ouvrage est resté dans la marginalité…

68 fois plus grande en deux siècles

Dans mon article précédent, je parlais de mystifications et de dogmes qui ont aveuglé les hommes durant ces 500 dernières années… Et voici un bel exemple de dogme qui, peut-être, sera décrié par les générations futures : celui qui nous impose la croissance économique comme seul moyen d’améliorer la prospérité de l’homme (j’ai bien dit de l’homme, et pas d’autre chose : voilà déjà un premier problème !). Pour résumer : “Des revenus plus élevés entraînent plus de choix, des vies plus confortables, une qualité de vie améliorée pour ceux qui en profitent.” (p. 21) La mesure la plus commune de ce “confort” étant le produit intérieur brut (PIB) par tête.

Mais cette croissance est remise en cause :

  1. Ses avantages ne sont délivrés qu’inégalement, et l’écart se creuse entre riches et pauvres. “Les richesses n’ont ruisselé que vers les privilégiés.” (p. 23)
  2. Au-delà d’un certain point, l’accroissement de richesse ne semble plus améliorer le bonheur.
  3. Les limites écologiques de notre planète ne sont pas prises en compte.

Bien-sûr les économistes “traditionnels” ne sont pas d’accord sur ces trois points, en particulier le dernier. Mais l’auteur ne manque pas d’arguments pour démonter ces belles théories qui dirigent le monde, et la crise de 2008 apporte de l’eau à son moulin.

Voici de quoi secouer : la croissance nous a mené à une économie mondiale 68 fois plus grande qu’en 1800 ! Alors, on garde la même recette pour ce nouveau siècle ?…

Une courbe qui cloche

Quant à la notion de “prospérité” apportée par la croissance, elle est discutable ! Focalisée sur le bien matériel, certes nécessaire, elle en oublie la nature de l’homme, qui trouve surtout son accomplissement dans l’amour, la reconnaissance de ses pairs, son utilité dans la société, son appartenance à une communauté…

Quand on regarde la courbe du bonheur (très suggestif, certes) mesuré par rapport au PIB, on constate peu d’améliorations dans les pays riches. Mais on voit une nette montée pour les pays moins développés.

Source : Worldwatch Institute
Source : Worldwatch Institute

D’où la mise au point faite par l’auteur : “il n’y a pas de raisons d’abandonner universellement la croissance. Mais les pays développés ont d’excellentes raisons de laisser aux pays pauvres l’espace nécessaire à leur croissance.” (p. 54)

Alors, pour nos pays, que propose-t-il ?

New deal vert

Tournons à notre avantage la crise environnementale qui s’annonce : développons l’économie qui devra relever des nouveaux défis.

Et c’est aux gouvernements d’assurer la transition : financer cette économie verte est la meilleure stratégie à long terme – plutôt que de perdre de l’argent dans des mesures court-termistes, comme de sauver les banques ou renflouer l’industrie automobiles aux USA.

A l’image du New Deal de Roosevelt qui, dans les années 30, a relancé l’économie en mettant au travail des millions d’américains, il s’agirait ici d’un New Deal Vert qui “représenterait un signal clair indiquant au monde de l’après-crise le sérieux avec lequel nous entendons lutter contre le changement climatique, prévenir la rareté des ressources et créer une société plus juste.” (p. 124)

Biensûr, tout ceci nous ramène à une croissance. Alors, pour éviter un retour au business as usual, poursuivons…

Une économie de Cendrillon

Comment trouver une économie stable ne reposant pas sur la croissance perpétuelle de la consommation ? En orientant nos activités sur le service et le social, intenses en main d’œuvre : “… quelque soit l’aspect de cette nouvelle économie, il faut que des activités économiques sobre en carbone, et qui donnent aux gens des emplois contribuant vraiment à l’épanouissement humain, en constituent le socle.” (p. 135)

Les réseaux associatifs et le volontariat sont les prémices de cette économie baptisée “économie de Cendrillon” par l’auteur. Elle ne créera pas de la richesse en monnaie sonnante et trébuchante, mais bien du capital humain et durable : un changement de dogme qui pourrait intéresser une nouvelle génération d’économistes…

Et il faudra travailler moins.

En effet, arrêter la croissance ne signifie pas faire stagner la productivité du travail : celle-ci doit continuer à croître grâce aux évolutions techniques. Alors, pour éviter de mettre des gens au chômage, la meilleure solution est le partage systématique du travail disponible. Signifiant donc des horaires qui se réduisent, au bénéfice du temps pour ses proches et pour les loisirs (qui font partie de l’économie de Cendrillon, soit dit en passant…)

Voilà pour le chapitre économique, qui n’est qu’un aspect du problème. Attaquons-nous maintenant à notre comportement…

État schizophrène

Suivant la philosophe Kate Soper, nous aurions dépassé un point critique au-delà duquel le matérialisme détourne activement du bien-être humain. D’où l’émergence de mouvements et groupes cherchant la satisfaction ailleurs (un “hédonisme alternatif”) : ce sont ceux-ci qui montrent la voie d’un changement de valeurs, pour une vie plus simple et plus durable.

Mais la majorité des gens ne changeront pas sans l’intervention de l’État, qui pour l’instant tient un discours incohérent. En effet, si les mesures ne manquent pas pour combattre nos émissions de CO², rien n’est fait contre le consumérisme. Bien au contraire, nous sommes assaillis de messages nous entretenant notre matérialisme : coupez les veilleuses de vos appareils, mais surtout continuez à en acheter !

Bref, le démantèlement de la culture du consumérisme est une des clés pour abandonner la croissance économique. L’écologie y gagnera, mais aussi la société, qui deviendra plus égalitaire (et j’y reviendrai dans un prochain article…) : “Une société moins matérialiste sera plus heureuse. Une société plus égalitaire sera moins anxieuse.” (p. 158)

Ce n’est pas une utopie

Je me force à conclure cet important article, en n’ayant survolé que quelques aspects de cet important travail de Tim Jackson, qui ne passe pas pour un doux rêveur : il n’est pas question de revenir à l’âge de pierre, d’entamer une décroissance, d’encourager une croissance verte ou, vu le rôle important qu’il donne à l’État, d’aller vers le communisme !

Non, c’est à une nouvelle science économique qu’il nous invite : axée sur le bonheur et le sens, avec l’écologie comme contrainte. Cette économie ne se mesure plus avec le PIB : elle a besoin de nouveaux indicateurs, et des instances majeures telles que la Commission Européenne, l’OCDE ou la France plaident en leur faveur…

Mais, finalement, est-ce que cette “économie de Cendrillon” est encore du capitalisme ? Cela dépend comment on le définit, et l’auteur paraphrase Mr Spok : “C’est du capitalisme, Jim, mais pas dans le sens où nous le connaissons“.

Franklin Roosevelt aurait aimé ce livre
Franklin Roosevelt aurait aimé ce livre

“Prospérité sans croissance” de Tim Jackson, 247 pages, Deboeck

"Il est esssentiel d'offrir aux gens des alternatives viables aux modes de vie consuméristes" (page 183)

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500 ans d’impostures scientifiques

Des scientifiques, des experts, des hommes publics ou politiques défendant des vérités qui n’en sont pas : voilà ce que nous raconte ce livre, et ce sont bien plus que de simples anecdotes.

500 ans de mauvaises opinions

À force de suivre l’actualité sur l’état du monde, je m’enrichis des avis divergents et contradictoires plutôt que de me forger une opinion. Et si j’en ai une, sapristi, j’ai intérêt à bien être documenté pour prétendre avoir raison. Au mieux je peux avoir une conviction.

Mais ce n’est pas le cas des nombreux spécialistes qui entretiennent le débat. Alors, pour se faire une opinion… sur ceux qui en ont une, un livre comme “500 ans d’impostures scientifiques” donne un éclairage sur toutes les erreurs et tromperies qui ont existé. Et nous révèle que l’on n’est toujours pas à l’abri d’informations toxiques.

Le duel entre la réalité et les convictions n’est pas près de s’achever. Et, pire que tout, les hommes de science se laissent parfois guider par des convictions.” nous dit Gerald Messadié, en page 8.

Même Albert se trompe

La mission Apollo 11 figure dans le livre, pour expliquer que ce n'est PAS une imposture
La mission Apollo 11 figure dans le livre, pour expliquer que ce n’est PAS une imposture

L’auteur nous relate 90 histoires d’impostures scientifiques, de mystifications, d’erreurs et, surtout, d’ignorance maintenue par le dogme.

Les plus anciennes font sourire : quand la locomotive fut créée en 1832, un front de scientifiques déclara que “Ces transports rapides causeront la mort par asphyxie des passagers, incapables de respirer !“. Ou bien ce M. de Vissery, qui fut accusé par ses voisins de détourner sur eux la colère du Seigneur : nous sommes en 1780, et ce brave homme avait installé un paratonnerre !

Certaines histoires montrent comment l’ignorance fut nuisible à la santé publique. Ainsi, au XIXème, le corps médical s’insurgeait contre le médecin Ignaz Philip Semmelweis : il avait la manie de se laver les mains avant toute opération !

On constate aussi que les prix Nobel ne sont pas à l’abri de jugement qui, avec le recul, nous paraît uniquement fondés sur des convictions. “Il est prouvé, par tout un ensemble de preuves inattaquables, que la race jaune et surtout la race noire sont absolument inférieure à la race blanche.” (Charles Richet, prix Nobel de Médecine 1913). “Il n’existe pas le moindre indice que l’énergie nucléaire sera un jour disponible” : en 1932, par… Albert Einstein lui-même !

Dogmes en stock

N’allez pas croire que toutes ces histoires sont anciennes et révolues. Que du contraire : une bonne partie relatée par l’auteur se déroule sur ces cent dernières années…

Même en ce XXIe siècle où aucune information ne semble échapper à un arsenal d’analyses critiques, les mystifications pullulent.” (p. 16)

Comme en 1986, quand le gouvernement français déclarait que le pays était épargné par le nuage radioactif de Tchernobyl, tandis que celui-ci traversait le territoire, augmentant 400 fois la radioactivité par rapport à la norme admise !

Ou ce dogme qui a la peau dur : les Clovis sont les premiers habitants des Amériques, il y a 12.0000 ans. Sauf que l’on a trouvé récemment des restes datant d’au moins 50.000 ans. Mais les “clovissiens” ne veulent pas en entendre parler !

Quand les théories sont anciennes et communément admises, il est difficile de les remettre en question. Il en fut ainsi avec la découverte de l’atome, de la relativité, de l’existence des microbes, de l’épigenèse, etc. Autant de découvertes qui valurent à leurs auteurs les foudres de leur communauté.

Messadié tranche

La frontière entre l’erreur et la mystification proprement dite, c’est-à-dire la volonté délibérée de tromper pour en tirer un bénéfice, est parfois ténue.” (p. 13)

À l’heure actuelle, les polémiques existent plus que jamais. Messadié tranche pour certaines, et on espère qu’il ne se retrouvera pas lui-même dans les imposteurs de notre siècle :

  • Les opérateurs de téléphonie nous embrouillent : les ondes électromagnétiques ont bien des effets sur l’être humain.
  • Il est trop tôt pour se prononcer sur les causes de nos changements climatiques : les écologistes s’alarment un peu vite.
  • Le maïs OGM est un danger pour la santé : les travaux de Séralini sont probants.

Faut-il donc avoir fait des études scientifiques, voire être professeur pour ne pas être dupe ? Les experts sont parfois les plus naïves victimes d’affirmations abusives ou de dénégations véhémentes.” (p.16)

Soyez altruiste

Pour conclure, je me tourne vers vous, qui êtes aussi un vecteur de transmission de l’idée maligne, bien malgré vous !

N’avez-vous jamais dit que l’on n’utilise que 10 % de son cerveau ? Eh bien, c’est un mythe !

Avez-vous acquiescez d’un air entendu à l’affirmation que c’est la raison du plus fort qui triomphe ? Suivant ainsi les idées de l’évolution, qui s’applique si bien à notre société, et justifiant la compétition sociale ? C’est oublier que l’homme est un animal social, qui a bâti une société en faisant passer le bien commun avant l’individualisme.

En combinant l’épigenèse citée plus haut avec ce fait-ci, la conclusion est trop belle : “La raison du plus fort triomphe souvent, mais l’altruisme aussi. Et l’hérédité ne s’arrête pas à la structure primaire des protéines : elle transmet aussi les comportements.” (p. 344)

“500 ans d’imposture scientifiques” par Gerald Messadié, 382 pages, l’Archipel

Les régimes alimentaires pour perdre du poids constituent une variété prospère de mystifications dans le monde contemporain (l'auteur, en page 276)

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Le grand bazar mondial

Mare des Made in China, India, Indonesia ? Vous voulez des produits fabriqués chez nous ? Eh bien ce n’est pas prêt de changer, et un livre nous explique pourquoi…

Un nouvel équilibre du monde

Je croyais avoir tout vu, lu, entendu, et pourtant, le livre de Laurence Benhamau, journaliste économique à l’AFP, m’a donné un point de vue disons, plus pragmatique, et moins émotif, sur la question. Son livre porte bien son nom : c’est bien un “Grand bazar mondial” qui est en place, une grosse machinerie économique qui permet de consommer plus chez nous… et de donner du travail aux pays émergents, asiatiques principalement.

“Donner du travail” : j’en vois déjà qui ricanent… Certes, ce n’est pas avec un salaire de 0,2 dollar l’heure que l’on va sortir les bangladais de leur misère. Mais ne comptez pas sur ce livre pour une enquête sociale sur les petites mains qui ont fabriqué vos chaussures : pour cela, lisez plutôt “No logo” de Noemi Klein.

Ici, nous restons chez nous, et nous analysons pourquoi cela fonctionne ainsi, sur base d’informations de première main : le livre émane d’une série d’entretiens réalisés en 2004 et 2005 avec des acheteurs du secteur de la grande consommation.

Mobilou a découvert ses origines !
Mobilou a découvert ses origines !

Une chevauchée fantastique

Vous allez chez Tchin-Tchin acheter vos lunettes, car la deuxième paire est à 1 euro ! La belle affaire, profitons-en ! Et voilà ! Le mal est fait : vous avez contribué à cette belle mécanique de mondialisation. Car si Alain Afflelou peut vous faire une telle offre, c’est qu’il a su diviser par deux le coût de fabrication de ses lunettes, en confiant l’assemblage à des usines asiatiques, chinoises principalement. “Tchin-Tchin” : c’est pas faute de vous avoir prévenu !

Et en plus, ce cher Alain a réussi un deuxième tour : présenter les lunettes comme un objet de grande consommation. Dorénavant, vos lunettes, vous les changerez comme on change de veste, au gré des modes…

Alos, scandaleux, les délocalisations ? Mais nous sommes des victimes consentantes ! Consommer plus, et moins cher : “C’est la mission que nous, consommateurs, leur [les acheteurs de chaînes et marques] avons confié sans le formuler, mais en nous exprimant de façon éloquente par le biais de nos achats.” (p. 128).

Et ces acheteurs ont à cœur de trouver les endroits les plus reculés pour trouver les salaires les plus bas, car c’est dans ce domaine que l’on réussit encore à faire des profits : “C’est une chevauchée fantastique […] Tous les jours on découvre de nouveaux pays d’approvisionnement, l’histoire ne se terminera jamais.” (propos du patron des achats pour La Redoute, p. 105)

(c) Kanar
© Kanar

Ils sourcent

Pensez-donc : avec un salaire de 0,6 dollar de l’heure en Chine, contre 10 dollars en France (20,7 au Japon !), le coût de production avance d’une virgule décimale !

Des lunettes, des chaussettes, des foreuses, des parfums, des skis, des éponges, des meubles, des nains de jardin ou des choux de Bruxelles (du Guatemala !) : on ne fabrique plus, on “source”…

Eh oui, voilà le terme qui fait passer la pilule ! Voyez ce responsable de l’offre alimentaire chez Intermarché, interpellé dans “Les récoltes de la honte” (reportage “Cash Investigation”), à 38 minutes 43 secondes : “Quand les sourcings sont à l’étranger…” . Ça passe mieux que importation, n’est-ce pas ? (notez ce “à l’étranger”, comme s’il existait du “sourcing” sur le territoire !)

Et si vous achetez un produit bien de chez nous, c’est pas gagné : si la “marque” sous-traite avec des fournisseurs dans le pays, cela n’empêchent pas ces derniers de “sourcer”.

La spirale descendante

Peut-on lutter contre cette économie ? Peut-on inverser la tendance, et revoir nos usines ?

Il n’y aura pas marche arrière” : voilà la sentence, dite par un importateur. Car la fabrication des produits est devenue la spécialité des pays émergents : “ils [les acheteurs] estiment tous que les usines chinoises fabriquent mieux que les usines françaises, grâce à des machines plus récentes et des contrôles plus poussés, dictés par la méfiance qui entoure encore leurs produits.” (p. 187)

Qui plus est, nous sommes pris dans une spirale vers le bas : la délocalisation génère des pertes d’emplois, donc une baisse de pouvoir d’achat, donc la nécessité de vendre moins cher. Mais en même temps vendre toujours plus, pour maintenir les marges bénéficiaires !

On ne va pas droit dans le mur, là ?

Puisqu'on vous dit que la Chine fabrique mieux !
Puisqu’on vous dit que la Chine fabrique mieux !

Acheteur et citoyen ?

On parle de relancer la croissance en incitant à consommer. Mais “à quoi bon relancer la consommation si elle porte sur des produits importés ?” (p. 193). Quant au départ des industries et main-d’œuvre, nous n’en sommes qu’au début : “Préparons-nous au pire” !

Alors, comment sortir de cette “économie de bazar” ?

L’auteure n’apporte pas vraiment de réponse, mais suggère que l’Europe se donne les moyens d’une nouvelle économie, basée sur la création, l’imagination, le design, l’innovation… le luxe !

Des lois, des règlements et des labels de qualité pourraient aussi privilégier nos entreprises.

Et du reste, il ne tient qu’à vous de consommer plus éthique, et de contredire l’auteure, page 176 : “Le consommateur n’est pas en même temps citoyen.

“Le grand bazar mondial” par Laurence Benhamou, J’ai lu, 220 pages

Beaucoup d'acheteurs le répètent à l'envi : dans un monde qui bouge il faut avancer, comme sur un vélo il faut pédaler pour ne pas tomber (P. 196)

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