Samedi 12 mai, je participais à ma première manifestation, je m’indignais avec un millier d’autres indignés…
Pourquoi s’indigner quand on a une bonne situation ?
Comment ? Moi, Paul, informaticien, sans soucis d’argent, en bonne santé, propriétaire : mais de quoi dois-je m’indigner ? Que puis-je revendiquer ? Oserais-je décrier le système confortable dans lequel je vis (bien) ? Je profite du système et je m’afficherais en victime ?
Eh bien oui, il ne faut pas être dans la tourmente, voire dans la détresse, pour afficher son mécontentement. Ce blog contient autant de motifs pour que, une fois n’est pas coutume, j’abandonne mon clavier et descende dans la rue, accompagné de Mobilou…
Mille indignés, et moi et moi et moi !
La manifestation des Indignés s’inscrit dans un vaste mouvement mondial, trouvant écho en Espagne avec les Indignados, aux Etats-Unis avec Occupy Wall Street, ainsi que d’autres pays et des centaines de villes. Si la contestation principale est le monde de la finance, le mouvement trouve aussi son origine dans l’ouvrage “Indignez-vous” de Stephane Hessel (que je chroniquerai plus tard), celui-ci couvrant presque tous les maux de notre société actuelle.
Et à l’image de cet écrit, la manifestation de samedi regroupait toutes sortes de mouvements et causes : des Indignados, des Anonymous, des sans-papiers, le mouvement Zeitgeist, des anarchistes, des socialistes radicaux, quelques anti-nucléaires, des écologiques, des syndicalistes (en tout cas, au moins un !)…
Pour autant, étais-je solidaire de toutes les revendications exposées lors de cette manifestation ? Eh bien non – mais je ne vais pas détailler cela car c’est par manque d’informations que je ne me prononce pas sur certains sujets.
Était-il alors gênant d’être assimilé à certaines causes que l’on ne défend pas ? Non car, pour moi, je participais à un mouvement mondial, une prise de conscience planétaire, un message envoyé à tous ceux ne veulent pas savoir : réveillez-vous, ouvrez les yeux !