Archives de catégorie : Agir

J’agis, vous agissez, nous agissons : du plus petit geste au grand changement, du plus futile au plus radical, ça ne sauvera le monde que si nous sommes 7 milliard à le faire…

Le revenu de base

On l’appelle “revenu de base”, “revenu inconditionnel” ou “revenu universel” voire même “salaire à vie” : chaque mois vous recevez un montant, juste de quoi vivre (ou survivre). Sans condition ! Une utopie ?

Ceci n’est plus de la science-fiction

Je le répète à ceux qui ont pris le chemin de mon blog en cours de route : je suis un grand amateur de science-fiction. Et cette littérature n’est pas avare de mondes utopiques où l’homme vivrait de loisirs, ne travaillant que quelques heures par semaine aux tâches que les robots ne savent pas encore faire.

Bon, on n’en est pas encore là. Mais la diminution du travail fait déjà l’objet de certaines études, à défaut de reconnaître que c’est une réalité. Comme je le dis rarement mais le pense souvent : le chômage est un métier d’avenir ! Mais dans notre société, le chômage est mal considéré et mal vécu : c’est un échec, pas un choix de vie.

Voilà, je clôture cette introduction, qui n’engage que moi, et rejoins mes amis du Réseau Belge pour le revenu de base, qui défendent la version 2.0 de notre système social…

Mais, au fait, pourquoi suis-je parmi eux ? Mais parce que j’ai refait leur site, pardi !

ExtraPaul dans le Réseau

Une idée coup de poing

Le revenu de base (basic income en anglais), est un principe très simple (je copie-colle le site). C’est un montant minimum, juste de quoi vivre :

  • accordé à toutes et tous, tout au long de la vie ;
  • versé périodiquement à titre individuel ;
  • accordé sans conditions, sans prendre en compte l’existence d’autres revenus, ni contrepartie de l’exécution d’un travail ou de la disposition à en accepter un.

En général, quand on en parle à des non-initiés, on reçoit deux réflexions qui partent comme des coups de poing (mais cela ne met personne KO : pensez-donc, depuis le temps qu’ils se battent contre les préjugés !)…

Mais plus personne ne va travailler !

Ah bon, si vous recevez un revenu “de base” , qui ne vous permet que de vivre avec le stricte minimum, vous arrêtez de travailler ? Moi pas ! Qui plus est, j’ai besoin de travailler pour ma vie en société, pour le contact, pour construire quelque chose.

En fait, nombreux seront ceux qui diminueront leur temps de travail, au bénéficie de temps avec la famille, aux loisirs et, peut-être, à aider les autres. Quant au temps de travail dégagé, voilà un bon coup de pousse pour ouvrir le marché du travail.

Mais peut-être que vous êtes passionné par votre travail, et il le vous rend bien ? Eh bien, personne ne vous empêchera de vous y investir à 100 %, et vous pourrez même refuser votre revenu de base !

Mais ça va coûter une fortune à l’État !

Et si je vous disais que le monde n’a jamais été aussi riche, vous me croiriez ?

Bon ok, ce ne sont pas les gouvernements qui l’ont, cette richesse, mais une partie de la population, que l’on dit de plus en plus petite (1 % ?). Je ne vais pas lancer le débat (euh, en fait, il est presque au cœur de tous les problèmes que j’expose dans ce blog !). Mais bon, si  on fait quelques rééquilibrages, ça peut fonctionner !

D’autant plus que la gestion de cette allocation coûterait peu : car, contrairement à toutes les mesures de sécurité sociale actuelles, il est “inconditionnel”. Les antécédents professionnels comme la situation familiale n’ont pas d’importance, et les contrôles devraient être quasi inexistants.

D’ailleurs, notons que pour une fois, cette idée n’est pas encouragée que par un seul bord politique : les libéraux n’y sont pas indifférents. Ils y voient en effet un moyen d’alléger les charges pour les entreprises : un revenu garanti serait juste un démantèlement de la sécurité sociale, d’un montant trop faible pour se passer de travailler !

Signez !

Mais que ferait ExtraPaul avec un revenu de base ?
Mais que ferait ExtraPaul avec un revenu de base ?

Alors, une utopie ? L’idée n’est pas neuve, et a déjà été expérimentée sur le terrain – et pas forcément dans des pays opulents.

Les citoyens défendant l’idée du revenu universel constituent un vaste réseau mondial, et au niveau de l’Europe s’est créé l’Initiative citoyenne européenne pour le revenu de base inconditionnel : un million de signatures doivent être récoltées pour que la Commission Européenne étudie ce concept. Alors, si vous trouvez l’idée géniale… Bon, si vous la trouvée au minimum intéressante, signez l’initiative : ce n’est pas pour son application, mais juste pour son étude au niveau européen.

Et comme ça, vous aurez quelque chose à dire à Noël. Surtout si vous recevez une enveloppe…

Un revenu de base pour tous, sans condition...

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Pour un Paynut

Que peut-on avoir pour un nut ? Un roman de Mary Higgins Clark, des rollers, une lunette de WC, une cuisinière au gaz, ou un écureuil empaillé ! Suivez-moi…

Devenez riche en nuts

Le temps est à la récupération, à l’anti gaspi. Et j’y adhère à 100 %, comme on a déjà pu le constater. Toute expérience visant à se débarrasser de nos objets inutiles m’intéresse, et j’en ai découvert une particulièrement ludique : Paynut !

Paynut.org est un site favorisant le don d’objet, avec la particularité d’utiliser une monnaie locale : le “nut”. Vous donnez un objet : vous recevez un nut de la part de l’acquéreur. Vous voulez un objet : vous donnez un nut pour l’avoir.

Le nut est donc une monnaie d’échange virtuelle, pour des objets bien réels : avec mes 7 nuts, je pourrais avoir 7 objets parmi les quelques centaines se trouvant sur le site.

Enfin, en théorie…

Avoir des abdominaux ou des des billets de mille francs belges, pour un (Payn)nut !
Avoir des abdominaux ou des des billets de mille francs belges, pour un nut !

La partie simple…

Pour utiliser Paynut, on est obligé de s’inscrire avec un compte Facebook : l’application se ferme donc à une certaine partie de la population, mais d’un autre côté, pour ceux qui ont un compte, cette restriction est un avantage : vous le comprendrez plus loin…

Sitôt inscrit, on reçoit deux nuts ! On peut donc déjà acquérir deux objets, pour rien. Si cela vous étonne, sachez que c’est une pratique courante dans un système avec une monnaie locale.

Pour donner un objet, rien de plus simple : on poste une photo, on donne la localisation de l’objet, et sa description. L’objet apparaît alors sur le “mur” : le monde entier peut le voir, mais seuls les inscrits peuvent poster une question, ou cliquer le bouton “Receive for 1 nut”. Avec cette action, un message est envoyé au propriétaire (vous), pour prendre contact avec le demandeur. Il ne reste plus qu’à se rencontrer, “en vrai” !

… et la partie contrariante !

Le problème avec des objets gratuits, c’est que l’on prend ses engagements à la légère. Ajoutez à cela une mauvaise compréhension du système : vous voilà prévenu, rien ne sert de s’énerver !

  • Ainsi, si vous demandez un objet, son propriétaire est censé vous répondre par email. Mais le coffret du manga “Battle Royale”, ça fait 7 mois que j’attends !
  • Ainsi, si on demande mon Kettler pour abdominaux, on est supposé répondre à mes emails. Mais le demandeur fait la sourde oreille. Et en plus, il m’a déjà donné son nut (il doit en principe le donner quand il a l’objet en main) : mon annonce est donc bloquée, impossible d’annuler la transaction.

Et voilà pourquoi Facebook nous sert : on y retrouve forcément l’autre partie, ce qui nous donne d’autres voies de dialogue.

Mais restons positifs : Paynut m’a permis d’acquérir 2 objets et d’en donner 5…

Et je vais même prendre sa défense, car Paynut est un site incompris…

Une brocante près de chez vous

Mon premier objet reçu pour un (Pay)nut, tenu par Mobilou
Mon premier objet reçu pour un nut, tenu par Mobilou

C’est vrai, le site est avare d’explications. Il semble que ses concepteurs aient voulu se détacher complètement des sites traditionnels de seconde main : aucune catégorie pour les objets, pas de cotation pour les échangeurs, pas de moteur de recherche. Les objets apparaissent, progressivement, sur une seule page.

Alors ça en agace plus d’un ! Et voilà ce que je dis à tous ces gens qui veulent réinventer eBay : Paynut sert à échanger des objets de manière amusante, et à favoriser les liens sociaux. Point barre !

Il faut le prendre comme une sorte de brocante virtuelle : on s’y promène sans chercher quelque chose en particulier.

À la différence que l’éloignement de l’objet est déterminant : un pantalon de ski pour un nut, c’est chouette. Mais pas quand il est à… Jambes !

Fun et sexy

Alors, Paynut, est-ce efficace ? Je dirais que ça fonctionne plus ou moins, et qu’il ne faut pas être pressé.

Jugez plutôt : mon scanner Canon est resté un mois sur Paynut, pour récolter un seul candidat, qui s’est désisté. Je l’ai ensuite mis en “à donner” sur 2ememain.be : un preneur s’est déclaré après 29 minutes. Et j’en avais quatre au bout d’une douzaine d’heures !

Donc, Paynut n’est pas le plus efficace pour donner des objets.

Mais il est fun et sexy, et donner, c’est sa vocation première, par rapport au site susmentionné : alors donnons-lui sa chance !

Paynut.org...

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Voulez-vous faire du Wwoofing ?

Le WWOOF crée une solidarité mondiale autour de l’agriculture biologique. Voilà une belle cause, que j’ai pu soutenir en faisant le site internet de l’antenne belge. A défaut d’avoir la main verte, la main digitale, ça aide aussi…

Le site le plus polyglotte de l'organisation
Le site le plus polyglotte de l’organisation

J’ai rencontré Jesús

WWOOF, c’est World Wide Opportunities on Organic Farms, une organisation internationale qui “permet à des personnes qui désirent apprendre ou se perfectionner en agriculture biologique, de se porter volontaire dans des fermes exerçant ces pratiques, et qui sont prêtes à les accueillir” .

C’est lors du salon Valériane que je découvre cette organisation : non pas que je cherche des occupations agricoles, mais un stand m’intrigue. C’est celui de WWOOF Belgium, antenne belge alors en cours de constitution. Car si l’organisation est internationale, chaque pays peut reprendre la gestion des fermes sur son territoire.

Et c’est ainsi qu’à ce stand je rencontre un petit groupe de volontaires bien motivés à reprendre le flambeau. Parmi eux, Jesús, qui m’explique que tout est à faire (ce que je comprends rien qu’en voyant le flyer…). Et que, surtout, il faut un site web : c’est la pièce centrale du système…

… En rentrant au soir, je dis à mon épouse : “J’en rencontré Jesús, et il m’a donné une mission…”

Whosts et WWOOFers

Voici comment fonctionne le WWOOFing, et pourquoi le site web est au centre du système…

D’un côté, on a des producteurs bio, ou engagés dans un projet écologique ou durable, qui ont envie de transmettre leur savoir : ils sont prêts à héberger et à nourrir des volontaires pendant plusieurs semaines. Ils se déclarent à WWOOF Belgique, qui examine leur demande, vérifie sur place que les conditions sont remplies, et établit leur fiche signalétique, visible sur le site. Ils deviennent des “Whosts” (mot non officiel dans le monde WWOOF, que nous sommes fiers d’avoir inventé !)

De l’autre côté on a des gens qui veulent apprendre ou étendre leurs connaissances dans les domaines susmentionnés : ils sont volontaires pour aider les producteurs. Ils s’inscrivent sur notre site et paient une petite cotisation annuelle : ils sont les WWOOFers. Une fois inscrits, ils peuvent contacter les Whosts par le site web.

La terre est la limite

Ma première surprise, lors de la conception du site, est de recevoir la consigne de mettre comme première langue l’anglais ! Comment ? On fait l’antenne belge et l’anglais passe devant le français et le néerlandais ?

Eh bien oui, car le Wwoofing, c’est international. Le site belge s’adresse avant tout aux WWOOFers globetrotteurs du monde. Pensez-donc, ils sont 80.000 !

Et voilà bien pourquoi le WWOOFing est un succès : il offre cette magnifique opportunité d’être accueilli, nourri, et logé dans une famille d’un pays étranger. Mais attention : seulement si vous avez un intérêt pour l’agriculture biologique et les pratiques de vie durable. L’organisation… veille au grain !

Allez donc sur le site WWOOF International, et voyez les pays qui vous attendent !

“The earth is the limit !”

Un sacré site

Le site WWOOF Belgium est le plus technique des sites que j’ai eu à créer, et je ne vais pas faire de fausse modestie : je le considère comme un des plus beaux de l’organisation. Ce qui m’a valu d’être contacté par WWOOF Hongrie, qui veut renouveler le sien (j’ai répondu négativement).

Bien-sûr, je ne l’ai pas fait tout seul : c’est tout une équipe, pour la rédaction, les traductions, avec même un Whost pour les textes allemands. Et, pendant que mes mains tapotaient du code, le reste de l’équipe courait aux quatre coins de la Belgique pour vérifier, consolider et enrichir la liste des Whosts belges, reçue de l’organisation internationale, “en l’état”.

Une équipe de wwoof !
Une équipe de wwoof !

12.000, et moi et moi et moi

A l’heure actuelle, nous avons une trentaine de Whosts, mais le potentiel est énorme. Quant aux WWOOFers, il en arrive d’Italie, de France, de Suisse, du Brésil, des États-Unis, de Taiwan !

Quant à vous, si le WWOOFing vous tente, quelque 12.000 Whosts vous attendent sur notre bonne planète !

Le WWOOFing...

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