COP21, c’est bientôt et pas loin : mobilisons-nous !
Oui mais pas en pédalant
COP21, c’est la conférence de Paris sur le climat. Soit la “21e Conférence des parties de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques de 2015” qui “doit aboutir à un nouvel accord international sur le climat, applicable à tous les pays, dans l’objectif de maintenir le réchauffement mondial en deçà de 2°C” (cop21.gouv.fr).
Ce grand rassemblement des Nations Unies sera accompagné d’une multitudes d’événements, de rassemblements et d’initiatives de la société civile, formant une sorte de contre-COP21.
Bref, Paris en cette fin d’année, ce sera “the place to be” pour les acteurs d’un changement de société.
Et dans le calendrier bien fourni des mobilisations, il y aura la “marche pour le climat”, le 29 novembre. Elle aura lieu dans plusieurs villes du monde, mais les Belges ont l’occasion d’aller à celle de Paris grâce au mouvement Climate Express, soutenu par WWF Belgique avec sa campagne Road to Paris. Le défis ? Mobiliser dix mille d’entre nous, les organisateurs apportant un soutien logistique : nous irons en train, en bus… ou à vélo !
Vous l’aurez deviné : je suis inscrit !
Mais je n’y vais pas à vélo.
Mon message aux Bangladais
Quand on parle de mesures à prendre pour diminuer notre impact sur le climat, on pense principalement aux énergies. Or, l’énergie, c’est le fondement de notre civilisation… moderne.
Alors c’est vrai, appartenant au clan le plus pollueur de la planète, et pas vraiment dérangé par une hausse des températures, aller manifester au COP21 est aussi crédible qu’un fumeur supportant le Télévie.
Histoire de voir où j’en suis, j’évalue mon empreinte écologique sur footprintnetwork.org : le site pose des questions précises et tient compte du pays habité (il n’y a pas la Belgique alors je pointe le Luxembourg). Eh bien, malgré quelques efforts, c’est pas terrible !
Avec ça, je vais donc me déplacer de 320 kilomètres (en bus) pour m’insurger : que vais-je dire à un habitant du Bangladesh ?
Eh bien je lui expliquerais qu’à moins de sacrifier ma vie sociale ou de changer de pays, il m’est difficile de descendre en dessous d’un certain seuil de consommation. Mais cela ne m’empêche pas de m’insurger contre cette machine à accumuler les richesses qu’est notre économie, empêchant toute solution globale, grippant les discussions autour d’un avenir commun, sacrifiant la biosphère sur l’autel du gain.
Je poursuis et signe : le réchauffement climatique, c’est la surchauffe d’une économie qui n’a que la consommation pour produire de la richesse.
Ce 29 novembre, je me joins donc aux associations et ONG de tous bords pour dire que je n’aime pas ça et que je veux voir des décisions courageuses prises par les dirigeants.
On peut toujours rêver.