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Comment tout peut s’effondrer

Notre société finira par s’effondrer, et nous sommes peut-être la génération qui allons le vivre. Voici un livre qui nous explique pourquoi.

This is the end

La collapsologie est « l’exercice transdisciplinaire d’étude de l’effondrement de notre civilisation industrielle et de ce qui pourrait lui succéder, en s’appuyant sur les deux modes cognitifs que sont la raison et l’intuition et sur des travaux scientifiques reconnus. » (p. 164)

Si comme moi vous basculez entre espérance (parce qu’il existe des milliers d’initiatives pour changer le monde) et désespoir (parce que c’est toujours l’argent qui a le dernier mot), voici le livre qui va vous achever. Il dit ceci : “Une surpopulation mondiale, une surconsommation par les riches, et de piètres choix technologiques ont mis notre civilisation industrielle sur une trajectoire d’effondrement.” (p. 164)

Ses deux auteurs, Pablo Servigne et Raphaël Setevens, ont compulsé des études provenant de disciplines scientifiques différentes pour nous en exposer leur pronostic. Si leur livre fait à peine 200 pages, il se réfère à plus 400 sources : voilà qui nous épargne beaucoup de lectures !

Mais pourquoi la fin est-elle proche ? Voici trois bonnes raisons.

24.000 heures dans un baril

Premièrement, notre civilisation s’est fondée sur une énergie bon marché : le pétrole. Pensez-donc : “un baril de pétrole équivaut à environ 24.000 heures de travail humain“. (p. 156)

Mais son abondance touche à sa fin, et aucune autre énergie ne pourra prendre la relève avec autant d’efficacité. Quand bien même, on a besoin du pétrole pour mettre en place ces nouvelles énergies, et celles-ci utiliseraient des matières bien plus rare que les combustibles fossiles.

Le déclin du pétrole entraînera donc le déclin de toutes les autres énergies.” (p. 33)

C’est avec le Taux de Retour Energétique (TRE), soit la quantité d’énergie produite pour une unité d’énergie consommée, que nous comprenons les défis pour répondre à nos besoins. Le pétrole reste le plus efficace avec 11 :1 pour l’extraire. Mais il l’était de 35 :1 en 1990, et 100 :1 au début du XXè aux États-Unis ! Quant au pétrole de schiste, il est de 5 :1.

Les TRE des autres énergies ne nous donnent pas beaucoup d’espoirs :

  • entre 5 :1 et 15 :1 pour le nucléaire ;
  • entre 1,6 :1 et 2,5 :1 pour le solaire ;
  • L’éolien est à 18 :1 (quand ça souffle) mais descend à 3,8 à cause des intermittences.

Seul l’hydraulique s’en sort bien avec un TRE entre 35 :1 et 49 :1. Mais on ne peut pas mettre des barrages partout et “les 3.700 projets en cours ou planifiés dans le monde n’augmenteraient la production électrique mondiale que de 2 %.” (P. 37)

Un futur avec du pétrole pour nos voitures ? Pas vraiment.
Un futur avec du pétrole pour nos voitures ? Pas vraiment.

Des mesures, pas de solutions

Deuxièmement : “l’expansion matérielle exponentielle de notre civilisation a irrémédiablement perturbé les systèmes complexes naturels sur lesquels elle reposait. Des frontières ont été franchies. Le réchauffement climatique et les effondrements de biodiversité, à eux seuls, annoncent des ruptures de systèmes alimentaires, sociaux, commerciaux ou de santé, c’est-à-dire concrètement des déplacements massifs de populations, des conflits armés, des épidémies et des famines.” (p. 162)

Les progressistes misent sur la technique et la science, souvent à venir, pour résoudre ces problèmes – pour autant qu’ils admettent leurs existences. Mais ces attitudes nous aveuglent : tout juste a-t-on des mesures pour d’adapter aux nouvelles situations. Pas pour les solutionner.

Civilisation hors-sol

Et troisièmement, notre monde est devenu un grand système complexe interconnecté, d’une complexité telle qu’on ne maîtrise plus les effets du moindre événement, et “la possibilité d’un effondrement à très grande échelle, presque globale, est devenue envisageable.” (p. 162)

Tout le monde dépend de tout le monde, et peu de gens pourraient survivre sans notre structure artificielle (transport, nourriture en magasins, paiements électroniques, etc.). Nous sommes une civilisation “hors-sol”, vivant dans une économie mondiale très efficace mais hautement complexe.

Un tel système est capable de créer ces propres incidents, comme la crise financière de 2008. On a jugulé le début d’un effondrement, mais deux pays s’en sont particulièrement bien sortis : la Zambie et le Malawi : pratiquant l’agroécologie, non connectés au système industriel mondial, ils n’ont pas connu de crise de la faim.

Ce qui signifie que “la possibilité qu’un effondrement survienne renverse donc l’ordre du monde” (p. 128) : le “redémarrage” de notre civilisation viendra des pays en périphérie de notre monde moderne.

Invasion of the saucer-men edited
L’Homme n’aura pas besoin des extra-terrestres pour mettre fin à la civilisation

Le loup l’emporte sur le GIEC

Pour dire simple : les pays les moins “avancés” sauveront la race humaine !

Moins avancé : moins technique, moins interconnecté, avec des solutions locales, pour une société avec plus de résilience. Une partie de la population l’a compris et a entamé un changement d’habitudes, comme en témoignent les villes en transition.

Il s’agit bien d’une prise de conscience dont la posture est “à la fois catastrophique et optimiste, c’est-à-dire à la fois lucide et pragmatique.” (p. 154) Mais qui est difficilement soutenable par les politiques, car cela reviendrait à valider la fin du “vieux monde” et… à précipiter sa fin par la panique qu’une telle déclaration susciterait !

Mais le déni politique n’explique pas pourquoi “nous continuons de vaquer avec, bien sûr, la ferme intention d’améliorer notre sort par quelques réformes, mais jamais il n’est question de notre disparition à court terme en tant que civilisation” (p. 169) Il faut en effet compter avec notre sens cognitif, qui nous pousse à traiter les problèmes immédiats plutôt que les menaces lointaines. Pour le dire autrement : “[… ] un résumé du GIEC provoque moins de sécrétion d’adrénaline que la vue d’un loup qui s’approche de nous en grognant.” (p. 142)

Demain

Vous ne tenez pas dans les mains un livre destiné à faire peur” lit-on en page 17.

Le message est pourtant que notre système ne pourra pas se sauver, tant le dogme de notre économie est implanté dans les esprits. Et aucune solution valable ne pourra émerger à l’intérieur de ce système : seul un effondrement pourra laisser la place à une nouvelle société, plus sobre et plus résiliente.

Ceux qui ont vu le film documentaire “Demain” auront découvert les initiatives préparant ce nouveau monde. Mais si le film de Mélanie Laurent et Cyril Dion nous donnent l’espoir d’un changement de notre système, il nous laisse dans l’incertitude quant aux chances de succès.

Un peu d’espoir avec le film “Demain”

 

Et c’est peut-être Servigne et Stevens qui nous donnent la réponse dans ce livre : il faudra d’abord passer par la chute du système économique actuel. Et que l’on ne craigne pas un nouveau monde à la Mad Max : “L’effondrement n’est pas la fin mais le début de notre avenir.” (p. 167)

“Comment tout peut s’effondrer”, Pablo Servigne et Raphaël Stevens”, 206 pages, Editions du Seuil

[...] l'échéance d'un effondrement de grande ampleur apparaît bien plus proche qu'on ne l'imagine habituellement, vers 2050 ou 2010. (p. 161)

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Lettre ouverte aux femmes

On a beau lutter, se révolter, s’indigner : notre monde n’a pas l’aire de beaucoup changer. Et si l’explication était ailleurs ? Dans un excès de masculin ? Un livre nous l’explique, et montre la voie d’un cheminement intérieur.

Le féminin pour éviter le mur

Vincent Commenne, souvenez-vous, est l’initiateur des Créatifs Culturels en Belgique. Un mouvement auquel je m’identifie et que je soutiens avec fierté.

L’étude qui a révélé l’existence de ces “créateurs de culture” a aussi montré que deux tiers d’entre eux sont des femmes. Ceci expliquant sans doute cela, les “valeurs féminines” ont donc une grande place dans le mouvement des Créatifs Culturels.

Mais qu’entend-on par les valeurs ou notions de Féminin, et a contrario Masculin ? Aucunement une distinction homme/femme. Mais bien des valeurs, des comportements que l’on retrouve plus dans un sexe que dans l’autre. Par exemple, pour le masculin on a la rapidité, la volonté, l’objectivité, la stabilité, l’action, l’individualisme, la compétition. Et l’émotionnel, l’intuition, l’écoute, la sensibilité, la profondeur, la coopération pour le féminin.

Pour l’auteur, les qualités féminines constituent la voie pour éviter que le monde “aille droit dans le mur”.

Explications…

Défaillance masculine

Tout le confort matériel dont nous jouissons vient du principe Masculin. Merci à lui.” (p. 14)

C’est en effet au Masculin que l’on doit le monde dans lequel on vit. Mais ce monde laisse trop peu de place au féminin. Et maintenant la machine s’emballe : “le Masculin laissé à lui-même n’a pas dans sa nature de prendre soin des autres, de se soucier des parties prenantes que sont le personnel, les clients, les fournisseurs, l’environnement… Il est plus dans sa nature de les utiliser pour ses objectifs propres. Et c’est la raison pour laquelle […] on se retrouve tête-bêche : l’humain au service de l’économie qui est au service de la finance.” (p. 16)

Ce “système” est combattu par une multitude de mouvements. Mais chacun bataille dans son coin, pour sa propre cause, n’engrangeant que de petites victoires isolées. La multitude et la complexité de notre société empêchent un changement global par ces voies militantes.

Pourtant, il existe un “trait commun” à ces maux que nous combattons. Et quand on le comprend, une solution, simple, émerge : “nos problèmes (collectifs et individuels) sont dus à un excès de Masculin, les solutions déjà en route sont enracinées dans le Féminin et celles qui attendent d’émerger encore davantage.” (p. 14)

Invasion of the saucer-men edited
Encore pire qu’un monde dominé par le Masculin : celui envahit par des extra-terrestres… mâles !

Homme version 2.0

Le sous-titre du livre, “Le monde et les hommes ont besoin de vous”, prend dès lors tout son sens.

Si l’auteur en appelle aux femmes pour “renverser la vapeur”, il invite aussi les hommes à mettre du féminin dans leur manière d’être. Et ce sont les femmes qui contribueront à les faire advenir.

Les hommes que les femmes ont commencé à rechercher ne sont plus ceux qui ont construit cette société mais ceux qui pourront évoluer avec elles.” (p. 43)

Un des chemins pour y parvenir est… la sexualité. L’auteur y consacre un bon chapitre, considérant que “la sexualité peut devenir, aux côtés d’autres ressources, un levier pour l’évolution de la société.” (p. 49). Car cet espace d’intimité, la plus profonde chez nous, est dominé par le masculin. Voilà donc un terrain particulier où la femme peut mettre l’homme sur la voie du féminin, en même temps qu’elle peut s’épanouir et trouver une puissance pour peser sur le monde.

Des cercles pour ne plus tourner en rond

Le monde a besoin d’hommes qui se conduisent avec lui comme vous voudriez que le vôtre se conduise avec vous. Pour atteindre cela, c’est vous qui allez faire la différence.” (p. 2)

Voilà l’appel fait aux femmes. Pour “freiner le Masculin, favoriser l’émergence du Féminin”, le livre donne de nombreux conseils et exemples, en plus d’être interactif (il renvoie à des vidéos, laisse une page à compléter par le lecteur concernant ses facteurs de stress, et se complète par un site web).

Le monde a besoin de femmes (et d'hommes) qui lisent ce livre
Le monde a besoin de femmes (et d’hommes) qui lisent ce livre

Mais l’auteur propose aussi un accompagnement, avec la mise en place de Cercles de femmes. Et, agissant au travers des Créatifs Culturels en Belgique, il donne le coup d’envoi avec un cycle d’ateliers.

Je serais probablement encore un cadre surpayé par sa multinationale si je n’avais rencontré le Féminin lors de la première aventure intérieure que je me suis donné à vivre, celle qui fut fondatrice de mon chemin d’homme.” (p. 83) Vincent Commenne a ouvert la voie, il l’explique et il est prêt à nous accompagner : il ne reste plus qu’à le suivre.

“Lettre ouvertes aux femmes”, Vincent Commenne, 97 pages, auto-édité

"Le féminin est l'avenir du genre humain" (p. 59)

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Penser l’économie autrement

Deux économistes, l’un plutôt de gauche, l’autre plutôt libéral, s’entretiennent sur l’avenir de l’économie. Cela nous donne un livre où le fossé n’est pas si grand entre ces deux grands esprits.

L’un l’a vu venir, pas l’autre

Ce livre est le résultat de longues heures d’entretien entre Paul Jorion, économiste anthropologue ayant vécu, voire annoncé, la crise des subprimes, et Bruno Colmant, financier ayant présidé la bourse belge.

Jorion et Colmant ne jouent pas l'un contre l'autre (c) Le Soir
Jorion et Colmant ne jouent pas l’un contre l’autre © Le Soir

Voilà donc encore un choc des idées, un échange d’arguments, pour mettre à mal certaines idées, ou bien les renforcer. Pour autant, ne croyez pas qu’il existe un gouffre entre les opinions de ces deux hommes. Si Jorion n’a pas changé son point de vue très critique sur l’économie, Colmant, lui, a amorcé une remise en question. “La crise de 2008 a été un choc salutaire, existentiel. Elle a révélé chez moi un déficit de valeurs de solidarité et de partage. Je pense maintenant qu’il y a plus de bonheur dans la solidarité que dans la rigueur. Et que la question sociale doit être résolue avant la question monétaire.” (p. 229)

La discussion est animée par Marc Lambrechts, chroniqueur économique et financier au journal l’Echo. Il introduit les sujets et pose les questions, donnant une certaine structure au livre. Voici les thèmes :

  • Quel modèle économique choisir ?
  • Le piège de la dette publique
  • Quelle banque centrale pour l’Europe ?
  • Spéculation et Bourse, des dérives à combattre
  • Travail et emplois : quelles solutions ?
  • La finance de demain
  • Quel rôle pour les économistes ?
  • Quand Friedman rencontre Keynes

Il est difficile de résumer l’ouvrage, tant il est dense. Et je dois aussi avouer que j’ai été plus réceptif à certains sujets, comme celui sur le travail…

Une idée révolutionnaire

Existe-t-il une solution au chômage ? Un job pour tous est-il encore possible ?

Oui“, répond Colmant. Les gens doivent être mieux préparés aux mutations technologiques. Et, en prenant comme exemple l’économie des États-Unis, les hommes et les capitaux doivent être plus mobiles, il faut une prise de conscience sur la responsabilité liée à la liberté individuelle. “Les Européens attendent plus de la collectivité. Ils ont choisi un modèle social plus redistributif et solidaire. C’est un choix sage, mais qui est probablement associé à une moindre capacité d’initiative et entrepreneuriat individuel, lui-même corrélé à une moindre croissance.” (p. 124) Et la croissance est nécessaire : elle est corrélée avec la liberté individuelle. “[…] seul un régime autoritaire et égalitaire permettrait d’ordonnancer une économie sans croissance.” (p. 129)

Soyons réalistes“, répond Jorion. Les emplois qui disparaissent sont remplacés par des machines et des logiciels. Il n’y a pas de raison que cette tendance s’inverse, tant les avantages financiers existent.

Pourtant, cette tendance va dans le sens de cette vieille utopie où l’homme rêvait d’avoir tout son temps au loisir, tandis que les machines travaillent pour lui. Cette société serait possible si on suit la proposition de Sismondi (ceux qui connaissent Paul Jorion savent combien il aime défendre l’idée de ce philosophe économiste du XIXè) : un ouvrier remplacé par une machine percevrait une rente ponctionnée sur la richesse qu’apporte cette machine. Les gains de productivité seraient donc versés aux (anciens) travailleurs en plus des patrons et actionnaires.

C’est effectivement assez révolutionnaire” répond Colmant.

De bonne humeur le matin

Nous sommes ici au point central de notre message” ajoute Colmant. “Par la robotisation et les gains de productivité, le rendement du capital est supérieur aux taux de croissance de l’économie, ce qui signifie que la partie travail est inéluctablement en voie de précarisation. […] accumuler du capital est bien plus aisé grâce au capital que grâce au travail. […] Il y a un effet de capture de la richesse. S’il y a un élément de flottement social qui doit émerger, c’est de là qu’il proviendra.” (p. 145)

L’allocation universelle serait-elle un solution ? Oui, temporairement, répond Jorion : c’est un moyen adéquat pour entretenir la consommation, moteur de l’économie. “Mais c’est un pis-aller tant qu’une véritable prise de conscience de la nature du problème n’a pas eu lieu.” (p. 134) Cette prise de conscience porte sur la remise en état de notre planète et l’utilisation de nos ressources de manière durable. Nous devons entamer une transition qui va générer de très nombreux emplois, “le genre de travail qui met de bonne humeur lorsqu’on se lève le matin.” (p. 134)

Le travail a-t-il encore un avenir dans notre économie ?
Le travail a-t-il encore un avenir dans notre économie ?

Où sont les philosophes ?

J’ai été plus sensible aux arguments de Jorion, peut-être en raison de son langage très didactique. Ou parce que je suis plus réceptif à ses arguments, remettant en question le capitalisme.

Tandis que Colmant, défendant des pratiques impopulaires comme la spéculation, ou justifiant ce que nous prenons pour des dysfonctionnements (“Plus j’y réfléchis, plus je crois que les bulles [spéculatives] n’existent pas.“, p. 169), est obligé de donner des détails techniques, peu compréhensibles pour les non-initiés comme moi.

Néanmoins, ces deux têtes pensantes ont pas mal de points de convergences : cela a quelque chose de rassurant. D’autant qu’il s’agit de deux personnalités très médiatiques (Colmant intervient souvent dans les journaux télévisés, tandis qu’il n’est pas rare de voir Jorion dans des débats sur les chaînes françaises), qu’on espère écoutés et influents.

En tout cas, la solution viendra plus d’une bonne gouvernance plutôt que de la “main invisible” du libéralisme. Quelqu’un a dit un jour, nous explique Jorion, que l’humanité ne verra pas la fin de ses maux tant que ce ne seraient pas les philosophes qui aient accès à l’État, ou que celui-ci soit devenu philosophe. Hélas, “[…] ceux qui dirigent aujourd’hui les États ne sont pas devenus philosophes, mais banquiers.” (p. 249)

“Penser l’économie autrement”, Jorion, Colman et Lambrechts, 250 pages, Fayard

À propos de la spéculation, avec quelle réponse vous sentez-vous en accord ?

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